Pannecière |
Le lac de Pannecière et son barrage hydroélectrique SituationC'est indiscutablement le plus grand des lacs du Morvan.
Il se situe dans le département de la Nièvre, sur les territoires des communes de Chaumard, Corancy, Montigny-en-Morvan, et Ouroux-en-Morvan. Il tire son nom d'un petit pont situé environ 700 mètres en aval, le pont de Pannecière où se trouve l'origine de la rigole d'alimentation du canal du Nivernais. Du
moins c'était là que l'eau de l'Yonne était initailement captée, au pont
de "Pannessière" (ancienne orthographe) grâce à une prise d'eau comprenant un
barrage à aiguilles, une grille-passerelle et un jeu de vannes. En 1954, le barrage du lac de compensation fut contruit, selon la même architecture que le grand barrage. Il mesure 220 m de long et est composé de 33 voûtes minces mais ne mesure bien sûr que quelques mètres de hauteur. C'est là que se situe maintenant la véritable prise d'eau de la rigole d'Yonne. Construction- Construit entre 1937
et 1949 sur le lit de l'Yonne
- La construction du barrage de Pannecière a été décidée afin de réguler les affluents de la Seine, dont l’Yonne fait partie, suite aux nombreuses inondations, comme celle de Paris en 1910. - Les travaux du barrage débutent le 29 septembre 1937 et sont interrompus à deux reprises pendant la seconde Guerre Mondiale. - En 1937, les salaires appliqués par les travaux publics dans la Nièvre sont très inférieurs à ceux d'autres départements. La société THEG éprouve de grandes difficultés à embaucher 250 ouvriers, il en faudrait 400. - Le 9 février 1938, les premières négociations
salariales sont prises en compte. Les salaires sont alignés sur ceux
pratiqués à Champaubert, soit environ 6 francs de l'heure.
- Le 10 août 1938, un « contrat collectif spécial de
chantier » est adopté. Outre les salaires, horaires et indemnités, il fixe
également les règles de sécurité (pour le moins basiques...) et les obligations
de l'entreprise (aussi légères que les règles de sécurité).
- En décembre 1938, en réponse à une demande de visite
formulée par le « New York Time », il est précisé que «
le chantier est actuellement à la fin du stade préparatoire (fouilles,
installation de chantier...) et que les travaux de bétonnage, plus
intéressants, débuteront en cours d'année
prochaine »,
- En 1938, la galerie de dérivation de l'Yonne est
percée et la cité de chantier achevée.
- En mars 1939, une nouvelle demande d'augmentation ne
sera pas véritablement suivi d'effet : 1,5% pour les 8% demandés.
- Le 24 août 1939, une réponse favorable est donnée à
une nouvelle demande (la troisième) du « New York Time », qui ne pourra jamais
venir.
- Le 3 septembre 1939, la France et l'Angleterre
déclarent la guerre à l'Allemagne.
- Les travaux de bétonnage commenceront au printemps
1939.
- Les travaux de déviation des chemins commenceront
fin 1939-début 1940.
- Dés l'automne 1939, les choses se précipitent
: mobilisations, réquisitions, réfugiés de la région parisienne,
bombardements, désorganisent fortement le chantier.
- De son côté la société THEG a tendance à "replier"
son matériel lourd qui aurait permis une poursuite du chantier.
- En 1940 la bataille de France est lancée. Le 16
juin, les troupes allemandes entre dans le Morvan.
- Pannecière se trouve sur la ligne de
démarcation. Le 17 juin 1940 les troupes d'occupation occupent le
chantier, contraignant ainsi à l'arrêt des travaux.
- En novembre 1940, la société THEG sollicite et
obtient l'autorisation de reprendre les travaux, mais les problèmes de
personnels (les salaires sur le chantier sont toujours très bas et les
intempéries limites les heures de travail...) et d'approvisionnement ( en
béton notamment), sont cruciaux et le chantier ne peux pas redémarrer
pleinement.
- En mai 1942, les travaux sont à nouveau arrêtés sur
ordre de l'occupant et ce, jusqu'à la fin de la guerre.
- Entre 1945 et 1948, Les disparités de salaires ainsi
que les différences de statuts avec les chantiers extérieurs à
Pannecière conduisent à de nombreuses grèves.
- En mars 1946, les efforts sont concentrés sur les
routes et les ponts. En raison à nouveau du manque de personnels et de
matériaux, le chantier du barrage n'est pas encore réouvert. Il manque 25 000
tonnes de bétons à raison de 800 tonnes par mois.
- En juillet 1946, le chantier se réorganise.
- L'hiver 1946-1947, particulièrement froid, ne
favorise pas la reprise.
- Les travaux sont achevés en 1949 et le lac
est mis en eau en 1950, engloutissant deux hameaux : « Le Pelus » et une partie
de « Blaisy ».
- La courbe de l'inflation est impressionnante.
Le taux horaire de 6 francs de l'heure appliqué en 1937 atteindra 95
francs de l'heure en 1951
- La construction du barrage a nécessité la création de 16km de routes, de 6 ponts et d'une cité ouvrière sur le site. - Sa construction a nécessité le travail de 550 ouvriers lors des périodes de plus fortes activités. Petite histoire des origines- L’inspecteur Poirée
en 1824, puis l’ingénieur Chanoine en 1840, préconisent l’établissement de
grands réservoirs.
- En 1828-1831, les projets de canaux de Cordier
envisagent la jonction de la Seine et de la Marne canalisée au « Port à
l’Anglais » (Ivry-Val de Marne) et la dérivation de la Seine par le Sud de
Paris.
- Eugène Belgrand, mets en évidence les bassins de la
Champagne et du Morvan dans son atlas de la Seine mais reste toutefois prudent
sur la taille des ouvrages à réaliser.
- Au lendemain de la crue de 1910, Aristide Briand met
en place une commission qui sera présidée par Alfred Picard, Ingénieur des
Ponts et Chaussées de 66 ans qui se contentera de faire rédiger des rapports
par les différents services concernés.
- Les rapports les plus pragmatiques sont retenus qui
conduisent, entre autres :
* à la reconstruction de ponts afin d’éliminer un
certain nombre de piles,
* à la suppression d’obstacles au courant,
* à la suppression de l’estacade de l’Ile Saint Louis,
* à la construction du musoir amont sur l’Ile de la
Cité,
* à la rectification de quais
* à la suppression de l’écluse et du barrage de la
Monnaie
* ... etc…
(Sources : Rapport général Alfred Picard du 30 juin
1910, Rapport spécial M. Drogue du 14 mai 1910) - La 1ère guerre mondiale retardera la mise en œuvre de ces travaux qui seront toutefois achevés en 1932 - En 1913 circule un avant projet d’adduction des eaux
de la Loire à Paris.
- Entre 1914 et 1920, l’ingénieur Chabal fait admettre
son idée de construire plusieurs séries de vastes barrages-réservoirs,
enterrant ainsi un autre projet pharaonique; la déviation de la Marne de
Gournay à La Briche. Cette idée, créer en deux étapes des réservoirs d’une
capacité estimée à 2 400 millions de m3, l’un dans le Morvan granitique,
l’autre en Champagne humide. Le point capital avancé par l’ingénieur Chabal
est que le renforcement du débit de la Seine l’été serait au moins aussi
utile que l’écrêtement l’hiver, permettant ainsi l’alimentation en eau
potable de la capitale et prenant en compte le développement de la population
de l’agglomération parisienne qui était alors estimée à quelques 10 millions
d’habitants pour l’an 2000 (prévisions exactes puisque Paris comptait 2 130
000 habitants au 1er janvier 2000 et l'Ile de France 11 000 000).
- Le 21 août 1917, le Préfet de la Seine crée le
Service Technique du Port de Paris (STPP) dont le directeur est l’ingénieur
Bienvenüe et l’ingénieur en chef Suquet.
- La nouvelle crue de 1924 vint étayer les projets de
l’ingénieur Chabal.
- Le 20 mars 1925, une nouvelle commission, placé sous
l’égide du Conseil Supérieur des Travaux Publics (CSTP) est présidée par
l’inspecteur Dusuzeau .
- En juin 1925, le rapport de l’ingénieur Vidal
de la sous-commission des réservoirs fait état de solutions adoptées à
l’étranger (Etats Unis) dans les années 1920 pour se prémunir des crues de la
rivière Miami (construction de quatre réservoirs pour un volume de 907 millions
de m3) et du Mississipi ( 2 619 millions de
m3 par l’aménagement de lacs naturels).
- Après étude des projets présentés à la CSTP, le
projet de l’ingénieur Chabal, amendé par les propositions de l’ingénieur Drogue
représentant le département de la Seine (abaissement de la retenue et donc de
la capacité, rendant ainsi le projet plus « acceptable ») semble le
meilleur compromis.
- Parallèlement, la sous-commission des réservoirs
prend acte des accords entre le département de la Seine et la Société d’Etude
des Chutes de la Cure (SECC) pour la construction des réservoirs de Crécent et
de Chaumeçon.
- La commission présidée par l’inspecteur Dusuzeau
publie ses conclusions qui s’inspirent, pour l’essentiel, de l’étude théorique
de l’ingénieur Chabal mais aussi du rapport de l’ingénieur Vidal.
- La création d’un réservoir sur l’Yonne à Pannecière
est retenue.
- L’avant-projet est présenté par le STPP.
- Il représente une capacité de 93 millions de m3 et une estimation de 45 millions de francs, mais
confirme également qu’il ne contraint pas à d’excessives expropriations, qu’il
profitera au canal du nivernais, qu’il permettra une utilisation
hydroélectrique en plus de la limitation de l’effet des crues et d’un soutien
à l’étiage.
- En définitive, en plus de Pannecière, la
sous-commission préconisera également la construction des réservoirs de
Crécent, de Chaumeçon, et de Champaubert dans un premier temps, puis la mise à
l’étude des projets sur le Serein (Seigneley), la Marne (Chantecoq) et la
Seine (Grand-Orient). Le projet de Seigneley n'a pas été suivi d'effet
et, en dehors d'un ouvrage édifié en 1130 par les moines
cisterciens de l'abbaye de Pontivy pour alimenter leurs 3 moulins, le sereins
n'a pas reçu de barrage.
- Le 18 septembre 1925, le Conseil général de la Seine
accorde le principe d’un crédit de 35 millions de francs pour les travaux de
première urgence.
- Le 11 décembre 1925, le Conseil supérieur des
travaux publics dans son assemblé plénière retient le projet présenté par son
rapporteur Henri Vidal
- Le 30 décembre 1925, le Conseil général de la Seine
alloue un crédit de 400 000 francs aux études pour la création de
barrages-réservoirs. Le STPP (et la SBR qui n’est pas encore officiellement
créée) va donc poursuivre activement ses études.
- Le 14 janvier 1926, l’Etat approuve le programme de
protection de la région parisienne contre les eaux. La préfecture de la Seine
fait procéder à des études par le STPP.
- 10 et 11 juin 1926, dates de l’avant-projet de
Pannecière.
- Le 10 juillet 1926, Le conseil général de la Seine
vote le principe des ouvrages de « première urgence ». (et,
opportunément, la loi du 10 août 1926 donne aux départements le droit de fixer
une taxe spéciale affectée à la protection contre les inondations…).
- 4 novembre 1926, Monsieur Barthou, Ministre de la
Justice et des Travaux Publics décide que l’éxécution des ouvrages sera confié
à la préfecture de la Seine. Il approuve les projets de Pannecière, et de
Champaubert et propose une participation de l’Etat de 45% pour un devis de 48
millions de francs pour Pannecière et de 17 millions de francs pour Champaubert
(A noter que Champaubert ne fait pas partie des Grands lacs du Morvan mais de
la Marne. Voir le sous-Menu
"Champaubert")
- Les idées de l’ingénieur Chabal rencontrèrent une
opposition : les défenseur de l’adduction des eaux de la Loire à Paris. L’avant
projet qui circulait en 1913 devait se concrétiser par une délibération du
Conseil Municipal les 13 et 14 avril 1927. Il s’agissait de capter les eaux de
la Loire entre Gien et La Charité sur Loire, à raison de 12 m3/s
via un aqueduc de 150 km. La lenteur de ce projet (déclaration d’utilité
publique le 11 septembre 1931, création du Syndicat général pour l’alimentation
en eau de la région parisienne le 9 juillet 1934, début des travaux en 1935…)
allait précipiter sa perte. Lorsque la comparaison des coûts (1 800 millions
pour l’adduction contre 65 pour la construction de Pannecière) et des
productions (l’adduction correspondait au maximum à la seule production des
réservoirs du Morvan pendant l’été) fut faite, l’émission de l’emprunt d’Etat
pour l’adduction fut refusée et Pannecière hérita d’un contingent d’ouvriers
débauchés sur la Loire.
- Le 31 août 1927, Monsieur Barthou entérine le
principe de la construction de Pannecière et instruit son financement.
- Le 23 novembre 1927, une réunion à lieu afin de
parvenir à un accord sur les points essentiels du programme : questions
techniques et hydrauliques, inondation de la vallée, routes et ponts noyés,
rétablissement des communications, construction de nouveaux ponts et de
nouvelles routes etc…
Sont présents à cette réunion :
* M. Suquet, Inspecteur général du Port de Paris qui a
déterminé le site du barrage,
* M Beaufrère, Inspecteur des Ponts et Chaussées
d’Auxerre, responsable de la navigation de l’Yonne et du canal du Nivernais,
* M. Bisch, Ingénieur des Ponts et Chaussées de
Nevers, chargé du service hydraulique,
* M. le Maire de Montigny en Morvan,
* M. le Maire d’Ouroux,
* M. le Maire de Chaumard,
* M. le Maire de Corancy.
- Si les questions techniques et hydrauliques trouvent
rapidement un consensus, celles relevant des communications sont l’objet
d’âpres négociations.
- Le 18 février 1929, ces négociations conduiront à un
accord par lequel le Ministre des Travaux Publics acte les propositions.
- Le 8 Septembre 1929, Gaston Doumergue, Président d
la République, signe le décret déclarant d’utilité publique la construction des
barrages de Pannecière et de Champaubert. L’enquête parcellaire et les
acquisitions peuvent enfin démarrer… mais le décret présidentiel n’a pas
précisé les communes concernées…
- Par décret du 4 Novembre 1932, le Président de la
République, Albert Lebrun, sur le rapport du Ministre des Travaux Publics,
précise que les expropriations devront être accomplies pour le 13 septembre
1937.
- Le 1er août 1933, un
arrêté désigne donc le Préfet de la Nièvre pour lancer une enquête publique
dans les quatre communes en question. Celle-ci sera close le 28 août 1933 et
la commission devra se prononcer dans les 10 jours. En fait, la grande
majorité des négociations foncières déjà menées par l’ingénieur Louis
Ramel aboutira dans les années 1931-1932.
- Le 20 février 1933, la section des
barrages-réservoirs (SBR), organisée sous tutelle du STPP est créée par arrêté
du Préfet de la Seine.
- Le 7 Novembre 1933, Le Préfet de la Nièvre signe
l’arrêté de cessibilité : toute négociation qui n’aurait pas aboutie à
l’amiable dans l’année qui suit donnera lieu à une expropriation.
Caractéristiques générales- Latitude
: 47°09'53.36’’Nord
- Longitude : 3° 52'
27.61’’Est
- Altitude : 320 mètres
- Entreprises :
* Entreprise de travaux hydrauliques et entreprise
générale (THEG) en 1937
* Totalité des ouvrages d'art : Entreprise Huguet en
1939
* Routes (Partie) : Entreprise Huguet en 1940
* Autres routes à créer : 3 Entreprises locales
- Construction :
* Le barrage est de type multivoutes, muni de 12
contreforts.
* Un second barrage de compensation est construit en
aval afin de restituer l’eau à l’Yonne sous un débit constant.
* Ce second édifice est long de 220 mètres et est
composé de 33 voûtes minces et contient 370 000 m³.
- Utilité :
* Régulation des eaux de la Seine (à ce titre, il fait
partie des grands lacs de Seine).
* Il permet également de fournir de l’eau à la rigole
d’alimentation du canal du nivernais qui relie la Loire à la Seine.
* Son barrage dispose également d'une centrale
hydroélectrique (14 millions de kw/h par an) gérée par EDF depuis 1950.
* Tous les ans, les eaux sont stockées de novembre à
juin et sont libérées de juillet à octobre. Le niveau du lac est donc le plus
haut à la fin juin et le plus bas à la fin octobre. Le lac est complètement
vidé tous les 10 ans.
* Lors des vidanges partielles ou décennales, il est
possible de voir les vestiges des anciens hameaux qui ont été engloutis par sa
mise en eau : ponts, anciens chemins, fondations d’habitations….
- Alimentation : Le
réservoir se trouve au confluent de l’Yonne et de l’Houssière qui l’alimentent.
- Superficie : 520 ha
- Capacité : 82,5 millions
de m³ (plein, à la côte 324)
- Profondeur maximale : 48
mètres
- Longueur maximale
: 7 km
- Largeur maximale
: 2.5 km
- Coût de l'ouvrage :
Estimé à 48 millions le 4 novembre 1926, le coût final calculé par le nouveau
chef de la section des barrages réservoirs, Francis Germain, (par simple
addition des francs de 1929 à 1952 qui n'ont pas la même valeur...), porte la
somme à 762 millions, cité ouvrière, routes et ouvrages d'art inclus.
Caractéristiques de la digue- Matériaux
de construction : Béton armé
- Longueur au sommet : 352
mètres
- Longueur à la base :
- Largeur au sommet : 10
mètres
- Largeur à la base :
- Hauteur maximum : 49
mètres
TourismeAssociation "La Gigoullette" au pied du
barrage,
- Situé sur
le bassin de compensation de Pannecière, qui appartient à Electricité de
France (EDF), l’aménagement de l’observatoire ornithologique est au croisement
de deux enjeux : la production d’énergie hydroélectrique préservation des
milieux naturels dont la richesse écologique représente 10 % de la diversité
régionale.
Et pour une balade complète
autour du barrage de Pannecière, installez mon appli sur votre Smartphone,
tout y est... A voir à cette adresse : Maquette pédagogique- Cette maquette se
trouve sur l'aval du barrage, rive droite.
- Sa construction fut achevée le 6 octobre 1938. Elle était destinée à montrer "aux riverains" (... plutôt qu'aux touristes... ce qui est quelque peu réducteur...), le fonctionnement du barrage et de l'évacuateur de crue. - Tombée dans l'oubli, elle devint rien
moins qu'une ruine. - En 2011, Seine Grands Lacs, le Conseil Général de la Nièvre, le Syndicat Intercommunal d'Eau de Pannecière et le Parc Naturel Régional du Morvan décidèrent de redonner vie à cette construction. - La rénovation fut achevée en juin 2013. Ce site permet maintenant d'expliquer par le menu la production d'électricité, le fonctionnement d'une écluse, montre le principe de la distribution d'eau etc. Un aménagement en square plutôt sympathique. Sècheresse de 2018, l'exemple de PannecièreLe 13 Août, le lac contenait 51.1 millions de m3 d’eau, le
19 Septembre il était descendu à 33.8 millions de m3.
Pendant ce même
laps de temps, l’apport moyen de l’Yonne et de l’Houssière étaient
respectivement de 500 litres/s et de 180 litres/s (les débits des Ruisseaux
d’Ensein et du Bois de la Faye qui lui-même draine 3 autres ruisseaux sont
marginaux). Les lâchers d’eau
pour le soutien d’étiage de l’Yonne et du canal du nivernais étaient quant-à
eux respectivement de 5,75 m3/s et de 1,6 m3/s.
En 1 mois (38
jours exactement), le lac a donc perdu 17,3 millions de m3, passant de la
cote 316,77 NGF à la cote 311.45 NGF, soit près d’un demi-million de litres
par jour (455 000 litres). 24 131 520 m3
sortaient alors que seulement 2 232 576 m3 entraient, 21 898 944 m3 manquaient
donc quotidiennement à l’appel… Le Petit Pont
d’Ardoux (cote 315 NGF), qui se trouve normalement sous 8,50 mètres d’eau
(cote normale de Pannecière à 323.50 NGF) était totalement découvert… A quoi sert le soutien d'étiage ?
- A préserver la possibilité d’utiliser l’eau potable.
En Ile de France ce sont quelques 6,5 millions de personnes qui sont
alimentées depuis des prélèvements effectuées dans les grands cours d’eau,
telle la Seine.
- A maintenir un niveau suffisant dans les cours d’eau
afin de permettre la production d'énergie et le refroidissement des centrales
nucléaires.
- A permettre les prélèvements nécessaires aux
activités de nombreux industriels.
- A permettre aux agriculteurs d’irriguer leurs
cultures.
- A maintenir la navigation fluviale (en partenariat
avec VNF). Sources documentaires- Parc Régional du Morvan, http://www.parcdumorvan.org/"
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- Wikipédia, http://fr.m.wikipedia.org/wiki/Grands_lacs_du_Morvan"
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- Conseil général
de la Nièvre, http://www.cg58.fr"
target=" " target="
- Les grands lacs du Morvan,
http://www.grandslacsdumorvan.com/
- Et aussi et surtout le site de Michel Partiot sur
Montreuillon :
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