Crash du B24 Libérator |
Le crash du Consolidated B 24
LIBERATOR L’importance de ce crashLoin de vouloir
minimiser l’importance et la tristesse des autres crashs qui ont pu se
produire sur le Morvan lors de cette période, c’est la notoriété des
occupants de cet appareil qui a contribué à la gravité du crash.
Impossible donc de ne pas parler de l’un de ses occupants, Jean Jules Marie Antoine Schneider, l’un des héritiers des forges du Creusot. Le crash du Consolidated B 24 LIBERATORLe crash a eu lieu le
14 Novembre 1944 sans que l’heure ne semble être réellement connue…
B24 Liberator (Photo Wikipedia) De nuit dit-on… Plusieurs versions,
questionnements voire affirmations existent mais toutes s’accordent sur le
fait que l’appareil n’ait pas été abattu. Le lieu du crashLors de son déplacement
sur le site le 16 novembre 1944, Charles Schneider, le frère de Jean, a fait
part de son intention d’ériger là un monument à la mémoire des victimes.
Le propriétaire du terrain sans doute peu enclin à voir sa propriété se transformer en site touristique ou lieu de pèlerinage, n’a pas favorisé le projet d’accord et le monument ne fut jamais construit. Sur place, la nature a repris ses droits et le lieu, après avoir été écumé par les curieux dans l’espoir d’y découvrir quelques richesses perdues, est vite devenu introuvable. Depuis quelques temps, un passionné, un certain Gilles Moreau, aidé de quelques amis, a recherché et retrouvé l’emplacement et l’a nettoyé. « Nous avons creusé une plateforme dans la pente, déplacé une borne Schneider qui servait à signaler une conduite d’eau sur le plateau d’Antully, et inscrit tous les noms sur une plaque ». <
- Les cartes IGN de 1950-1965 permettent de localiser un dépôt forestier qui ne semble pas être le même et qui n’existe plus de nos jours. - L’étang de la Goulette lui-même ne figure pas sur cette carte. - Les mêmes carte IGN plus récentes permettent de visualiser le GR13 ainsi que les chemins et les courbes de niveaux (isoplèthes). - Et, cerise sur le gâteau, le site « Aérostèles » dédié à ce genre de recherche vous localise exactement le lieu : https://www.aerosteles.net/stelefr-stprix_schneider" Il vous localise même la Mairie où sont implantés les autres stèles : https://www.aerosteles.net/stelefr-stprix_schneidermairie" target=" Les victimes du crash12 personnes ont perdu
la vie dans cet accident :
- Capitaine Jean Schneider - Mme Françoise de CUREL épouse Schneider - M André Calmels (Ingénieur, né le 14/12/1907 à Bézier) Ainsi que 8 Militaires de la RAF : - Air Vice Marshal (Vice-Maréchal de l'air) Grahame Dawson - Wing Commander (Lieutenant-Colonel) Charles Wynne-Eyton - Group Captain (Colonel) Hernest Mac Donald - Squadron Leader (Commandant) Harry Bouchier - Pilot Officer (Sous-Lieutenant) James Mentiply - Sergeant (Sergent) Ronald Biddis - Flight Sergeant (Sergent-Chef) William Smith - Leading Aircraftman (Aviateur-Principal) Frank Tucker Les militaires de la RAF ont initialement été inhumés dans le carré militaire du cimetière d’Autun puis transféré en celui de Choloy en 1950. Le cimetière de guerre de Choloy est situé en Meurthe-et-Moselle, à 28 kilomètres à l'ouest de Nancy et à 5 kilomètres à l'ouest de Toul. La naissance de Jean Jules Marie Antoine SchneiderJean Jules Marie
Antoine Schneider est né le 28 août 1896 à Paris dans le 17ème
arrondissement.
Son père, Charles Prosper "Eugène II" Schneider, est né le 29 octobre 1868 au Creusot (Saône et Loire) et décédé, à l'âge de 74 ans, le 17 novembre 1942 au 34 cours Albert 1er à Paris dans le 8ème arrondissement de Paris. Il fut Co-fondateur de la Banque de l'Union Européenne et Administrateur du Crédit Lyonnais de 1868 à 1942 et Député, Maire du Creusot. Sa mère, Antoinette Marie Edmonde de Rafelis de Saint-Sauveur est né le 28 Février 1875 à Paris dans le 7ème arrondissement et décédée, à l’âge de 94 ans, le 6 Juillet 1969 à Paris dans le 8ème arrondissement. Jean Jules Marie Antoine avait 2 frères et 1 sœur : - Henri Paul Marie Antoine Eugène Schneider (1895-1918), - Charles Marie Bernard Henri Schneider (1898-1960), - Marie Zélie Antoinette Eugénie "May" Schneider (1902-1999). Son mariageJean Jules Marie
Antoine Schneider a épousé Françoise de Curel (apparentée aux aciéries « De
Wendel ») le 25 Mars 1919.
Née le 3 Février 1894, elle fut fondatrice et présidente des « Infirmières pilotes et secouristes de l'Air ». Ils ne laissent aucune descendance. Une carrière militairePeu de temps après leur
départ de l’entreprise familiale, la guerre de 1914 est déclarée.
Les deux frères devancent l’appel et après quelques passages entre cavalerie et infanterie, c’est dans l’aviation qu’ils vont se battre, vivant l’évolution des appareils mais aussi des aérodromes. Le 23 février 1918, le Sous-lieutenant Henri-Paul qui n’était âgé que de 22 ans, fut abattu au-dessus d’Aspach (Alsace) alors qu’il était au commande d’un « Spad » de l’escadrille SPA 49, probablement par le Lieutenant Walter Ewers (du Jasta 77 dont se fut la 6ème victoire). D’ailleurs le terme « abattu » est surfait puisque, comme il est précisé sur sa citation à l’ordre de l’armée (Légion d’honneur), « il n’a dû qu’à son énergie et son habileté de ramener son appareil dans nos lignes ».
Jean, quant à lui, termine la guerre indemne et avec une victoire aérienne. Son activitéSon père, « Eugène II
», régna non seulement sur les usines du Creusot mais aussi sur sa famille,
durant 44 ans, jusqu’à ses 80 ans.
Il refusa de céder la moindre part de son pouvoir à ses fils Henri Paul et Jean qui décideront donc de quitter l’entreprise. Voir cette vidéo de France 3 : https://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/saone-et-loire/le-creusot/histoires-14-18-fin-dynastie-schneider-au-creusot-1407457.html" target=" Il semble d’ailleurs que le « Patriarche » n’ai pas fait l’unanimité que dans sa famille si l’on en juge par quelques dessins satiriques de l’époque…
Jean se marie donc en 1919 avec Françoise
de Curel. L'abri anti-bombardements de l'Hôtel-DieuCet abri était l’un de
ceux disséminés dans la ville du Creusot.
Il avait été construit dès le début de la deuxième guerre mondiale. Sa vocation était de protéger les malades de l'Hôtel-Dieu mais aussi les habitants du quartier de « la Croix-Menée ». Il a résisté aux bombardements du 17 octobre 1942 ainsi que de ceux de la nuit du 20 au 21 juin 1943 qui visaient prioritairement les usines Schneider, faisant des centaines de morts mais aussi des milliers de blessés. Ce sont les travaux préparatoires à la construction d'un EPHAD sur le site de l'Hôtel-Dieu qui l’ont fait sortir de l’oubli et ont, aussi, eu raison de lui… C’était un abri en métal, constitué de 3 cylindres rivetés enfouis sous une couche de béton armé. Il n’a fallu que quelques heures aux pelles hydrauliques de la STTP de Saint-Vallier pour faire passer à la trappe ce vestige des heures douloureuses du Creusot. D’après un texte et des photos de Alain Bollery publiés dans : http://www.fo-hoteldieu.eg2.fr/index.php/fehap-ccn-51/7-ch-le-creusot/167-labri-anti-bombardements-de-lhotel-dieu-a-ete-decouvert-et-detruit" target=" Sa finJean Jules Marie
Antoine Schneider est décédé le 14 novembre 1944, en Saône et Loire (dans la
forêt de Saint-Prix) à l'âge de 48 ans.
Il a été inhumé le 20 novembre 1944 dans le Caveau Familial au Creusot Sources documentaires- Les ailes tragiques
des Schneider (Roger Gaborieau. Editions Bleu Ciel Diffusion)
- https://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/saone-et-loire/le-creusot/histoires-14-18-fin-dynastie-schneider-au-creusot-1407457.html - http://albindenis.free.fr/Site_escadrille/escadrille049.htm target=" - http://www.lecreusot.com/site/decouvrir/histoire/les_schneider/dynastie.php" target=" - https://www.cwgc.org/" target=" - http://www.francecrashes39-45.net/page_fiche_av.php?id=7082 - https://www.veterans.gc.ca/fra/remembrance/memorials/canadian-virtual-war-memorial/cem?cemetery=2031700 " target=" |