Le lac du Crescent
Situation
Le lac du Crescent,
au confluent de la Cure et du Chalaux, se situe à cheval sur les départements
de la Nièvre et de l'Yonne, sur les territoires des communes de
Chastellux-sur-Cure,Marigny-l'Église et Saint-Germain-des-Champs.
Construction
Le lac du Crescent fut
construit entre 1929 et 1932 au confluent de la Cure et du Chalaux.
Petite histoire des origines
REMARQUE : Les constructions des barrages du
Crescent et de Chaumeçon sont liées. Vous trouverez ci-dessous
le même texte pour les deux ouvrages.
- Au début du 20 ème
siècle, plus précisément en 1903, Vézelay eut l’idée de favoriser le transport
des visiteurs et pèlerins (ce n’était pas encore des touristes) entre la Ville
et la gare de Sermizelle éloignée de quelques 10km.
- Pour ce faire, la
réalisation d’un tramway électrique fut envisagée et les nouvelles possibilités
d’alimentation en énergie étudiées. Le site du Moulin d’Asquin et de la chute
d’eau sur la Cure paraissait être le plus adapté.
- L’étude fut confiée à un
Ingénieur des Ponts et chaussées, Monsieur Breuillé, en poste à Auxerre. Ce
dernier accueillit favorablement l’idée de base mais en balaya rapidement celle
du choix de la chute d’eau du Moulin d’Asquin, considérant que le rapport
coût/énergie produite était particulièrement défavorable au projet. L’idée de
produire plus afin d’offrir cette énergie à la région l’emporta. Une nouvelle
étude orienta vers la création d’une chute artificielle de près de 60 mètres à
Bois de Cure, près de Domecy.
Le projet quasiment achevé fut pourtant abandonné en
1907.
- A la fin de la guerre
14-18, l’ « Omnium français d’électricité » reprit le projet et le présenta
conjointement aux Conseils Généraux de l’Yonne et de la Nièvre, tous deux
concernés par le bassin de la Cure. Une concession lui fut accordée.
- L’ « Omnium » céda
rapidement ses droits à la « Société d’études des chutes de la Cure et des
Chemins de fer électriques de l’Yonne ». Les problèmes économiques de l’époque
retardèrent à nouveau le projet jusqu’en 1928. A ce moment, la « Société
d’études des chutes de la Cure et des Chemins de fer électriques de l’Yonne »
se rapprocha de l’état pour bénéficier des financements de l’Allemagne au titre
des dommages de guerre, du département de l’Yonne pour adapter la convention et
du département de la Seine qui travaillait sur des aménagements destinés à
limiter les crues sur la capitale.
- En 1929, la « Société
d’études des chutes de la Cure et des Chemins de fer électriques de l’Yonne »
laissa place à la « Compagnie Hydroélectrique de la Cure » qui prit en compte
la gestion de la construction des Barrages du Crescent et de Chaumeçon (et de
ses annexes tels bois de Cure et Malassis).
- Fin 1929, l’entreprise
Ballot (une entreprise parisienne) fut désignée pour l’exécution des travaux de
construction et l’entreprise Holzmann (une firme allemande) retenue pour la
fourniture des matériels de production d’énergie électrique.
- La mise en service des
ouvrages eut lieu en 1932, l’inauguration de l’ensemble des ouvrages eut lieu
le 31 août 1933.
- En 1946, la nationalisation
des sources d’énergie permit à EDF de récupérer les biens et droits (et
devoirs) de la « Compagnie Hydroélectrique de la Cure » et hérita également de
la concession des ouvrages. - En 2001, les nouvelles réglementations actualisant
notamment les données climatiques, impliquèrent la réalisation d’un troisième
évacuateur de crues sur le barrage du Crescent.
Le
nouvel évacuateur de crue...
|
...
superbe !
| Ces travaux ont
également été réalisés par l’entreprise Ballot, toujours présente sur ce
secteur d’activités.
Caractéristiques générales
- Latitude : 47° 23'
11.75’’ Nord
- Longitude : 3° 54’
27.78’’ Est
- Altitude : 300 mètres
- Entreprises
: Ballot
- Construction :
- Utilité : * Outre l'alimentation en eau de l'usine hydroélectrique
de Bois de Cure, il sert notamment d'approvisionnement en eau potable pour les
communes de l'Avallonnais.
* Il dispose également d'une centrale hydroélectrique
gérée par EDF.
* Tout comme ses voisins, les lacs de Pannecière et de
Chaumeçon il permet de réguler les eaux de l'Yonne et de la Seine pour éviter
les crues dans la capitale.
- Alimentation: La Cure et
le Chalaux.
- Capacité : 14,25
millions de m³
- Profondeur maximale :
- Profondeur moyenne : 15
mètres au milieu
- Longueur maximale
: 4 km
- Largeur maximale : 600
mètres
- Coût de l’ouvrage :
Caractéristiques de la digue
- Forme caractéristique
en "Z" surmontée d'une voie de circulation. La partie centrale qui constitue le
barrage proprement dit mesure 180 et est constituée de 13 blocs de 14 mètres
chacun séparés par des joints plastique.
Une
forme caractéristique en "Z"
|
Un "jet
creux" permettant l'oxygénation de l'eau et ajoutant à la sécurité du
barrage
|
- Longueur au sommet : 330 mètres
- Longueur à la base :
- Largeur au sommet : 3,50
mètres
- Largeur à la base :
24,10 mètres
- Hauteur maximum : 37
mètres
- Construction : Barrage
poids – Béton – Digue en enrochements – Fondations en granit. 36 000 m3 de
béton ont été nécessaires pour agglomérer les roches granitiques
concassées.
Tourisme
- Au cœur de la
Bourgogne, perchée sur son éperon granitique, située aux Portes du Morvan,
domine la vallée du Cousin depuis ses jardins en terrasse.
- L'Avallon de l'Antiquité
celtique et romaine puis l'Avallon de la période médiévale fut une ville
stratégique importante.
- Le rempart avec ses tours
et ses échauguettes, la Collégiale Saint Lazare, la Tour de l'Horloge, les
belles maisons à colombages vous surprendront par la qualité de leur
conservation.
Vézelay :
- Colline Eternelle, Vézelay est célèbre pour sa
basilique Sainte Madeleine et le départ de plusieurs croisades.
- Vézelay est aujourd'hui une
petite ville moyenâgeuse sur laquelle se réfugiaient les pèlerins d'antan.
- Sur les chemins de Saint
Jacques de Compostelle, il n'est pas rare de croiser quelques marcheurs de
passage.
- Le village est aujourd'hui
fort prisé des artistes qui ont pignon sur rue.
- Gérard de Roussillon y
fonda un monastère pour y conserver les reliques de Sainte Madeleine,
soustraites aux Sarrasins de Saint Maxime en Provence.
- En 1146, Saint Bernard,
abbé de Clairvaux, y prêcha la deuxième croisade, en présence de Louis VII.
- En 1190, les croisés,
commandés par Richard Cœur de Lion et Philippe-Auguste, se rencontrèrent à
nouveau pour la troisième croisade.
- Saint-Louis vint deux fois
à Vézelay,
- Philippe le Hardi l'entoura
de remparts et François 1er sécularisa l'abbaye.
- Viollet-Le-Duc restaura la
basilique Sainte Madeleine, un des monuments les plus curieux de France.
- A chaque solstice on peut
voir une allée de lumière traverser la basilique, un spectacle très prisé qui
attire bon nombre de visiteurs.
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