Le lac de Chaumeçon
Situation
Il est considéré
comme "le plus sauvage des lacs du Morvan", il est un obstacle sur le
lit du Chalaux, un afflent de la Cure. Il se situe dans
le département de la Nièvre, sur les territoires des communes de Brassy, de Saint-Martin-du-Puy et de Marigny-l'Église.
Construction
- Le lac de Chaumeçon
s’étend dans une vallée forestière très étroite et encaissée, lui donnant son
aspect particulièrement sauvage. - Construit entre 1929
et 1933, le barrage retient les eaux du Chalaux, un affluent de la Cure. - Il est aussi le régulateur indirect du débit de l’Yonne
et sert également à produire de l’électricité. - D’une
superficie de 135 ha, répartis sur 7 km de long, le barrage forme une retenue
d’environ 19 millions de m3, d’une profondeur moyenne de 15 m.
Petite histoire des origines
REMARQUE : Les constructions des barrages de
Chaumeçon et du Crescent sont liées. Vous trouverez ci-dessous le
même texte pour les deux ouvrages.
- Au début du 20 ème
siècle, plus précisément en 1903, Vézelay eut l’idée de favoriser le transport
des visiteurs et pèlerins (ce n’était pas encore des touristes) entre la Ville
et la gare de Sermizelle éloignée de quelques 10km.
- Pour ce faire, la
réalisation d’un tramway électrique fut envisagée et les nouvelles possibilités
d’alimentation en énergie étudiées. Le site du Moulin d’Asquin et de la chute
d’eau sur la Cure paraissait être le plus adapté.
- L’étude fut confiée à un
Ingénieur des Ponts et chaussées, Monsieur Breuillé, en poste à Auxerre. Ce
dernier accueillit favorablement l’idée de base mais en balaya rapidement celle
du choix de la chute d’eau du Moulin d’Asquin, considérant que le rapport
coût/énergie produite était particulièrement défavorable au projet. L’idée de
produire plus afin d’offrir cette énergie à la région l’emporta. Une nouvelle
étude orienta vers la création d’une chute artificielle de près de 60 mètres à
Bois de Cure, près de Domecy.
Le projet quasiment achevé fut pourtant abandonné en
1907.
- A la fin de la guerre
14-18, l’ « Omnium français d’électricité » reprit le projet et
le présenta conjointement aux Conseils Généraux de l’Yonne et de la Nièvre,
tous deux concernés par le bassin de la Cure. Une concession lui fut accordée.
-
L’ « Omnium » céda rapidement ses droits à la « Société
d’études des chutes de la Cure et des Chemins de fer électriques de l’Yonne ».
Les problèmes économiques de l’époque retardèrent à nouveau le projet jusqu’en
1928. A ce moment, la « Société d’études des chutes de la Cure et des
Chemins de fer électriques de l’Yonne » se rapprocha de l’état pour bénéficier
des financements de l’Allemagne au titre des dommages de guerre, du département
de l’Yonne pour adapter la convention et du département de la Seine qui
travaillait sur des aménagements destinés à limiter les crues sur la capitale.
- En 1929, la « Société d’études des chutes de la Cure et des
Chemins de fer électriques de l’Yonne » laissa place à la « Compagnie
Hydroélectrique de la Cure » qui prit en compte la gestion de la
construction des Barrages du Crescent et de Chaumeçon (et de ses annexes tels
bois de Cure et Malassis).
- Fin 1929, l’entreprise
Ballot (une entreprise parisienne) fut désignée pour l’exécution des travaux de
construction et l’entreprise Holzmann (une firme allemande) retenue pour la
fourniture des matériels de production d’énergie électrique.
- La mise en service des
ouvrages eut lieu en 1932, l’inauguration de l’ensemble des ouvrages eut lieu
le 31 août 1933.
- En 1946, la nationalisation
des sources d’énergie permit à EDF de récupérer les biens et droits (et
devoirs) de la « Compagnie Hydroélectrique de la Cure » et hérita
également de la concession des ouvrages.
Vue du
barrage...
|
... et
de la "Queue du lac" (SVP, ne pas trop remplir le
lac...)
|
Le
barrage amont
|
Le
barrage aval
|
A
NOTER => Le 11 mai 1940, un bombardier allemand lâche une
dizaine de bombes sur le barrage de Chaumeçon, sans
l'atteindre.
Caractéristiques générales
- Latitude
: 47° 18' 10.69 '' NORD - Longitude : 03° 55' 01.60'' EST - Altitude : 400 mètres - Entreprises : - Construction : - Utilité : Sert à la
régulation des eaux de la Seine. Il dispose d'une centrale hydroélectrique
gérée par EDF
Le
bâtiment de la centrale
|
La
centrale au pied du barrage
|
|
| -
Alimentation : Construit sur le lit du Chalaux, un
afflent de la Cure - Superficie : 135 ha - Capacité : 19,5 millions de m³. - Profondeur maximale : - Profondeur moyenne : 15
mètres au milieu - Longueur
maximale : 4 km - Largeur maximale : 700 mètres -
Coût de l’ouvrage :
Caractéristiques de la digue
- Matériaux
de construction : Barrage poids - Béton. 65 000 m3 de béton ont été
nécessaire, financés par le département de la Seine au titre de sa
participation pour la régulation du débit de la Seine. -
Longueur au sommet : 196 mètres -
Longueur à la base : - Largeur au sommet : 5 mètres -
Largeur à la base : 34 mètres -
Hauteur maximum : 42,50 mètres
Tourisme
- Vous pourrez
découvrir le lac, en parcourant son sentier pédestre aménagé, avec deux départs
et différentes boucles de 4 à 13 km.
-
La base Sport et Nature de Chaumeçon est un haut lieu de pratique des sports
nature et en particulier des sports d’eaux vives (raft, canoë, aviron, pédalo,
barque…).
- Le Chalaux a
accueilli en 2005 les championnats d’Europe de Canoë-kayak. Le même stade
d'eaux vives a reçu en 2008 les Championnats de France UNSS de canoë (en Juin)
ainsi que le Championnat de France de descente (du 23 au 27 Juillet).
Le parcours eco-pagayeur: -
Ces Parcours sont l’occasion de naviguer en toute sécurité sur des voies
naturelles, de découvrir la faune et la flore du site en s’amusant à l’aide de
topo guide et de balises à trouver. De plus, ils permettent d’aller plus loin
dans la connaissance du patrimoine local grâce au système d’audio-guide
embarqué. Tout cela en respectant le milieu naturel.
Lormes : Village situé sur la lisière
occidentale du Morvan, sur la route de Clamecy. On peut y visiter les Gorges de
Narvau. Du haut du mont Saint-Alban, on peut découvrir un point de vue
remarquable.
Pêche : Cette étendu
d’eau ravira aussi les amateurs de pêche au sandre et à la perche : sa
profondeur et son profil le rendent propice à la pêche en barque.
|